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J75 - Mercredi 30 décembre : 4km après Torrijos – Madrid (Quartier de Carabanchel)

76,87km  10H32’
Altitude 699m


Madrid nous voila!

Nous quittons la Province de Tolède sans nous en rendre compte, avec un ciel dégagé. Serge ne connait absolument pas son parcours et depuis hier l’équipe s’organise pour assurer le guidage dans les meilleures conditions. Après une reconnaissance avec Philippe, hier après- midi, ce matin, je récupère René au 10ème kilomètre pour lui montrer les 64 kilomètres restants.  Entre carte, road- book et ajustements, sans compter la circulation, je redépose René au fourgon à 12H50, soit 4H00 plus tard, sans avoir eu le temps de m’arrêter prendre un café ou faire une pause pipi. Nous avons bien fait, puisque nous retrouvons Serge et Joël, à l’intersection de Carranque, avant la CM 4008, au 43ème kilomètre.Et là,la pluie s’invite de nouveau,et très fort .Les villes de Carranque et de Grinon, sont de petites bourgades à l’air campagnard et rien ne vous laisse supposer que vous allez pénétrer dans la capitale la plus haute d’Europe.
Humanes de Madrid puis Fuenlabrada se succèdent sans trop de difficultés, par une longue ligne droite et une multitude de ronds- points.
Le point délicat = rejoindre Leganes depuis Fuenlabrada. Cela nous a donné du fil à retordre hier, car la N409 dans le prolongement direct de notre itinéraire, et le plus court, devient une Double  2x2 voies au niveau du passage de l’Autouroute. Nous avons donc dû trouver un itinéraire bis pas simple- merci au GPS. L’itinéraire ne sera pas idéal non plus, mais nous n’avons pas le choix.
Joël va guider Serge dans touts ces imbroglios de ronds-points plus grands les uns que les autres, et des bolides lancés à fond. Ce sera autant de fatigue que de stress pour un Joël lessivé ce soir. Je ne l’ai jamais vu dans cet état !
René aura en un « clic », intégré toute la route, me permettant de me libérer pour essayer de trouver des cartes Compact Flash. Autant nous n’avons jamais pu trouver de pamplemousses au Portugal, autant il est difficile de trouver des cartes mémoires Compact Flash, même sur Madrid. Après 3 magasins, pour le mieux, j’ai trouvé une carte de 4Go et il n’y en avait qu’une en rayon, sinon c’est du 2Go ou même du 32Mo…. Bref, je ferai chou blanc pour trouver une carte de 8Go minimum.
Je profite de cette recherche pour faire quelques courses pour demain, le Réveillon, car sur une zone commerciale, j’ai pu me garer sans être bloqué par les limitateurs à 2m de hauteur.
Je ressors avec mes 2 sacs et vois les portes du camping-car ouvertes et la police autour… Que se passe-t-il ? Ce sera une vilaine histoire, qui se terminera avec chance pour moi. Le camping-car vient d’être cambriolé en moins de 20’ sur un parking semi-désertique, en plein jour. Le vigile qui a vu l’action depuis les caméras de vidéo-surveillance, a alerté la Police, qui illico-presto est intervenue en quelques minutes. Le charmant monsieur niait avoir pris quoique ce soit dans le camping-car, même après que la police ait retrouvé dans sa voiture derrière les sièges arrières, sous une couverture : mon sac à dos, mon ordinateur portable, les disques  durs de sauvegarde,et  la station de liaison par satellite.
C’est ce qui s’appelle avoir de la chance. Je pense repartir puisque tout est bien qui finit bien et bien non, je suis invitée à faire une déposition au commissariat. Ils cherchent un traducteur, et alors là je sais que Serge va terminer avant moi, qui transporte toutes les affaires et détiens toutes les cartes d’identité de tout le monde, exigées par l’hôtel pour pouvoir nous donner les clés. Ca se corse !
En définitive, la police m’emmène à l’hôtel, et je m’arrête à hauteur de Serge et l’équipe qui sont presque arrivés. Je leur explique que le camping-car n’arrivera que plus tard, avec tout le matériel. Je fais à ce moment là connaissance de David, Gilles et leurs épouses, Angela et Joëlle. David nous a contacté par mail : français et madrilène d’adoption, depuis 12 ans, il tenait à accompagner Serge sur quelques kilomètres avec Gilles son beau-père et coureur chevronné.
David parlant espagnol couramment, se propose à la police comme traducteur et nous voilà  au poste. Drôle d’endroit pour faire connaissance.
Serge apprend la nouvelle à ce moment-là, ennuyé et soulagé….
Il nous reste la reconnaissance à faire pour demain et David et moi rentrons à 19H30’. Nous étudions les cartes avec David, puis l’équipe étant vannée et la circulation délirante dans Madrid, il est entendu que David et Gilles reviennent demain à 6H00 pour emmener René et Joël faire la reconnaissance de la sortie de la ville.
Ce soir, les véhicules dormant dehors dans des rues à l’écart, René dormira dans le Ducato et moi dans le camping-car. Il ne s’agit pas de psychose, mais nous savons que toutes les grandes villes et particulièrement les capitales, seront des points sensibles où nos véhicules seront des proies faciles pour des voleurs, aussi bien organisés et professionnels que cet après-midi.
Pour changer, à partir de 13H00, il a plu des cordes. Serge est glacé pour cause d’un short mouillé et une humidité remontée jusqu’au ventre. Il se change dans le Fourgon. En moins d’une heure, nous sommes passés de 20°C à 9°C avec pluie et vent violent. Sur 10 jours, nous aurons eu 9 jours de pluie. Ce soir, Joëlle nous explique que depuis 30 ans, les Espagnols n’ont pas vu de telles conditions météos : entre neige à Valence, les pluies qui inondent tant les maisons que les routes, les arbres couchés par le vent qui coupent les routes et voies ferrées. Bref, de notre côté, nous nous souviendrons de cette traversée espagnole qui sort des prévisions que nous aurions pu nous faire. La Normandie est sérieusement concurrencée !

Demain = Pluie et Neige


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : Madrid (Carabanchel)

GPS : N40.37261° W003.74187°