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J85 - Samedi 9 janvier : Andorre (Frontière) – Merens-les-Vals

66,18km  9H32’
Altitude 1082m

De retour en France avec quelques jours d’avance sur le planning, je propose à Serge de s’arrêter 3 jours pour que l’équipe puisse goûter aux joies des sports d’hiver et que de son côté il tourne en rond autour des pistes, mais je ne sais pas pourquoi, cette idée ne lui convient pas…. Dommage !
Le planning prévoit une arrivée sur Toulouse le 16, et nous allons avoir le loisir de faire quelques détours par Tarbes, Pau et Auch avant de rejoindre la ville rose, le 16 janvier prochain.
Un grand beau soleil et quelques nuages au loin, les 30 premiers kilomètres s’effectuent sans difficulté majeure, si ce n’est une pente assez ardue.
Une fois passé Soldeu, il neige, le ciel blanc comme du coton se confond avec notre environnement, le vent est cinglant. Serge et le fourgon passeront par le col d’Envalira, tandis que le camping-car passera sous le tunnel, enfin si le frein à main veut bien lâcher prise, car après une heure d’attente à la bifurcation entre le tunnel et le col, il est pétrifié. René me conseille : « Laisser chauffer, mettre quelques coups de pied dans les jantes arrières, avancer, reculer » et puis j’y vais, ça grince et d’un coup hop ! ça claque. Les mâchoires ont lâché, je passe le tunnel d’une longueur d’environ 3km et attend la fine l’équipe sans mettre le frein à main cette fois !
-13°C, en soi, pas de quoi trouver cela très froid, mais ce vent omniprésent fait chuter un peu plus la température. Passage du Port d’Envalira à 2408m, Serge grimace, nous y sommes au cœur de ces fameuses Pyrénées que nous redoutions  quelque peu !
Le plus terrible lorsqu’il fait froid pour un coureur, ce sont les mains. D’une façon générale lorsque l’on court, la circulation sanguine fonctionne mal ou à minima au niveau des 4 membres, et ce n’est pas rare d‘avoir au niveau des membres supérieurs, les doigts un peu enflés et gourds, lorsque l’on court longtemps. Serge a lui les extrémités blanches et sans sensibilité, malgré les 2 couches qu’il a aux mains.
Tant qu’à subir les inconvénients de ce temps, mon idée de passer 3 jours sur les skis, n’était pas si mauvaise (smile !!!).
Le froid nous pénètre tous autant que nous sommes, et les ventilations des véhicules qui roulent au pas lorsqu’ils ne sont pas arrêtés, ne nous réchauffent guère. Les pieds gelés, l’onglée au niveau du bout des doigts.
Une journée qui s’achèvera dans la prudence, car nous tenons à nos véhicules …et pour Serge la limite sera celle de la nuit. A 18H00 passées, il est aux portes de Merens-Les-Vals transi par le froid.
Demain : Tararscon sur Ariège – Foix – puis la D117

Ville : Merens-Les-Vals (Ariège)

GPS : N42.65031° W001.83461°