News Boutique
<- Retour à la page d'accueil




























Transmission des données, images et vidéos fournie en Europe par
Coyotte tous pour un, un pour tous ! Tout le trafic en France


suivre la course européenne de serge girard via notre flux rss
flux rss

Géolocalisation en temps réel
Géolocalisation en temps réel

suivre la course européenne de serge girard via notre flux rss
Télécharger Tracé et données
de course
J152 - Mercredi 17 mars: Daia - Bucarest

60,23km – 9H14’
Altitude : 95m

Hier soir, nous avons eu l’honneur d’accueillir à notre table, Serban et Jean-Michel, respectivement ingénieur roumain parlant parfaitement le français et Jean-Michel, un ami français qui travaille à l’ambassade de France. Tous les deux sont des coureurs avertis, Serban a participé entre autre à l’UTMB, la GTA, le Défi de l’Oisans, le Verdon, la Diagonale des fous. Serban, avec une cédille sous le S se prononce phonétiquement « Sherban ». Ce fut un plaisir pour notre premier soir en Roumanie, de pouvoir converser et de pouvoir poser des tas de questions, parfois sans doute un peu simplettes, mais qui nous aident à mieux comprendre ce pays, qui tout comme la Bulgarie, nous était totalement inconnu. Pouvoir toucher du doigt l’âme roumaine est donc un privilège dont nous usons ce soir.
Le parcours est entériné, et Serban sera là avec quelques amis pour guider Serge sur toute la traversée de Bucarest.
Après le vent et le soleil des derniers jours, nous partons sous la neige, et Serge a le moral dans les chaussettes. Durant les 4 premières heures, il a le nez bouché et mal à la tête, mais toujours aussi têtu, ne veut pas de paracétamol. Il reste couvert même lorsque le soleil apparaît en fin de matinée.
Serban est au rendez-vous au niveau de la ceinture de Bucarest, au sud sur la Nationale 5, avec quelques amis de son club Ro Club Maraton, qui compte 120 adhérents. Serban et Jean-Michel, nous expliquaient hier que le sport n’est pas encore très populaire en Roumanie, excepté le football. J’ai d’ailleurs appris l’existence d’un footballeur de renommée internationale : Haji. Chez les sportifs roumains, deux autres noms que vous connaissez tous : Nadia Comaneci, 5 fois médaillée d’or aux Jeux Olympiques et IIlie Nastase, joueur de tennis qui marqua son temps en remportant 87 tournois dont les plus prestigieux. Mais la Roumanie n’est pas une terre de coureurs à pied, et Serge me dit que les automobilistes et les passants, le dévisagent comme si il était un extra-terrestre. Serban aime à s’entrainer en montagne, plus agréable que les bords de routes.
Serge, lui n’a pas le choix dans ce défi qui le mène à travers l’Europe et suit son ruban d’asphalte pour rentrer dans la 6ème capitale du Tour d’Europe avec Florentina, Stan, Alex Tatu, Alex Ionica et Robert. Tous font partie de Ro Club Maraton, dont une vingtaine d’adhérents participera d’ailleurs au marathon de Paris en avril prochain.
Bucarest , que beaucoup confondent avec Budapest, est une capitale très chargée en circulation, et nous sommes heureux que Serge soit accompagné, il rentre dans un parc où se tient la flamme du soldat inconnu avant de rejoindre le Palais du Parlement, qui pour moi a été un sujet d’indécision : faut-il le mettre en valeur ou non ?. Ce palais pour ceux qui aiment les chiffres n’est pas gigantesque, mais pharaonique et monstrueusement démesuré : deuxième plus grand bâtiment du monde après le Pentagone, sa construction débuta en 1984. Ceausescu, fou ? mégalomane ? un dictateur c’est certain, pour lequel rien n’était trop grand ou trop beau, alors que la population manquait de tout, surtout de liberté. 20000 ouvriers ont travaillé sur ce chantier pendant 5 ans, délocalisation de villageoiss pour la main d’œuvre, morts sur le chantier, expulsions…Ce palais n’a pas de prix ! Alors pour moi, il est difficile d’imaginer que cette édifice puisse être une fierté nationale, et c’est une question que je n’ai pu m’empêcher de poser à Serban qui a 40 ans, a grandi sous le régime du tyran. Et bien, je ne saurais vous faire une réponse claire, car je crois que rien n’est tout noir ou tout blanc et le sentiment des roumains à l’égard de ce palais reste mitigé. Il faut certainement plus de 11 jours que nous passerons dans le pays pour comprendre ce peuple dont les frontières se sont réellement ouvertes en 2002 avec la suppression du visa, même pour voyager en Europe. Le sentiment de liberté est difficile à saisir et à s’approprier. Après ces divagations purement personnelles que nous partageons tout de même en groupe, revenons à notre petite troupe , à laquelle s’est ajoutée Bertrand, pour vous prendre des photos, va rejoindre l’Arc de Triumph. Non, Serge, après 5 mois de course jour pour jour n’est pas revenu à Paris mais est bien à Bucarest, qui a une époque était surnommée « le petit Paris ».
La montre affiche 58km passé et Serge terminera son étape 2km plus loin sur la place de la Presse Libérée, au nord de la capitale. Il est heureux de terminer tôt son étape, d’autant que ce soir, nous sommes logés dans un hôtel plus que confortable à nos yeux avec baignoire. Après avoir joué les grenouilles, Serge se reposera. Pour le dîner, nous sommes invités par Michel et Chantal. Je laisse planer le suspense et vous en dirai plus demain sur l’identité de ce couple de français, attaché à la Roumanie depuis 14 ans, fort sympathique et fans de Serge et de son défi.


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : Bucarest

GPS : N 44.28365° E 026.04188°