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de course
J162 - Samedi 27 mars: Oradea - Barand

73,37km – 10H29’
Altitude : 85m

Départ de l’étape depuis l’entrée de Oradea, ville de 220 000 habitants que nous traverserons avant de rejoindre le poste frontière de Bors, à 15km du centre ville.
Au 5ème kilomètre, Serge est interviewé par deux journalistes d’un quotidien national. Il répond aux questions fort intéressantes, puis reprend la route.
A 10H20’, Serge sort de Roumanie par le poste frontière où aucun contrôle n’a lieu. « La révédéré » Roumanie !
A 9H25’ et au 20ème kilomètre, Serge rentre en Hongrie par le poste frontière hongrois de Artand, collé à celui de Roumanie. Un simple contrôle du passeport pour lui et un coup d’œil dans tous les coffres et placards du camping-car : ouf, il n’y a personne de caché à l’intérieur. Nous repassons à l’heure française et tout comme en France, cette nuit, la Hongrie passera à l’heure d’été, les montres seront avancées de 1 heure. Nous avons donc décidé de ne pas changer nos montres à nous, puisqu’en Roumanie, nous avions déjà 1 heure de plus que la France, finalement nous sommes déjà à l’heure d’été.
Une fois passée la frontière, nous cherchons en vain un panneau et un drapeau hongrois. Nous nous contenterons d’un panneau qui donne les limitations de vitesse, en ville, sur l’Autoroute..etc, etc. Ici pas de vignette à acheter, excepté pour les personnes qui circulent sur les autoroutes du pays, et comme ce ne sera pas notre cas, pas besoin de vignette.
La douceur est réelle mais la grisaille va nous donner quelques averses éparses toute la journée. le moral de René n’est pas au beau fixe, il semble anxieux par le passage de la frontière, à moins que ce soit sa nouvelle coupe de cheveux, version « tondeuse sans sabot » soit « une boule à zéro ». Il faut dire que la nationale E60, toujours elle, même si nous avons changé de pays, est des plus monotones et surtout très dangereuse, sans bas-côtés, peu de parking (pas facile de garer le fourgon). Serge est mis à mal pour courir sur le remblai de cailloux pas plus large que lui qui jouxte la bande blanche, et malgré le fait que nous soyons samedi, de nombreux camions roumains circulent à toute vitesse, sur cette route tracée à la règle, où les lignes droites se succèdent. Au 46ème km, il demande si nous ne pouvons pas lui trouver un autre itinéraire, car sinon, il faudra penser à la couleur de la couronne funéraire… Nous allons nous plonger dans les cartes, mais vu la configuration des routes, il faudra faire beaucoup plus de kilomètres en montant, descendant, montant descendant, nous allons tenter de trouver une solution car effectivement se faire raser les mèches de cheveux par les poids-lourds reste trop risqué. Si Serge compte ses heures, ses jours, ses moyennes kilométriques, les véhicules croisés, de mon côté, j’essaie d’anticiper l’organisation de la suite du parcours et les changements d’équipe dont le prochain se fera à Budapest, dès demain. Il est impensable de faire arriver des personnes alors que nous sommes à 300km de l’aéroport, il faut donc entre 10 et 15 jours avant un relais de « suivistes », calculer au plus juste sans bouleverser le train-train de l’organisation auquel Serge est habitué : lever telle heure, courir tant de temps, la douche, le dîner et au lit. Serge m’a dit un jour, « je ne suis pas à la disposition de l’organisation », cela veut dire en gros que sa journée de course prime sur tous les à-côtés. Il faut donc organiser le quotidien et ponctuellement ses fameux à-côtés, pour que Serge puisse courir son étape le plus normalement possible. Mais si un cas de force majeure venait à se présenter, Serge saurait malgré tout s’adapter …à l’organisation ! Mais là, pas de cas de force majeure, à moi de me débrouiller avec les prévisions du tracé, et de calculer au plus juste pour que la course poursuive son quotidien sans « couac » qui pénaliserait notre coureur, même si nous devons adopter un autre itinéraire pour rejoindre Budapest. S’il n’y avait rien à faire, nous nous ennuierions et puis, si c’était des vacances, cela se saurait ! Alors, soyons heureux d’avoir un peu de piment dans notre quotidien, et poursuivons notre chemin dans ce nouveau pays, qui sous la grisaille, nous apparaît un peu froid. D’autant que contrairement à la Roumanie, la majorité des villages sont contournés au lieu d’être traversés, et qu’en cette saison et par ce temps, nous pourrions qualifier nos 50 premiers kilomètres en Hongrie de « morne plaine ».


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : Barand (Hongrie)

GPS : N 47.1800.3° E 021.1159.0 °