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J41 - Jeudi 26 novembre : Mutriku (sortie de bourg) – Sondika (sortie)

72km – 9H05’

Attention les yeux, 26°C ! Et nous ne sommes pas le 1er avril. Nous pourrions presque croire que l’été arrive, si ce n’est les arbres, qui dépourvus de feuilles, nous rappellent que l’automne est bel et bien entamé.
Serge s’émerveille tel un enfant, les superlatifs ne sont pas assez nombreux pour qualifier le paysage : splendide, magnifique, « la Savoie » au bord de la mer, il ne manque pas d’imagination…notre coureur. La progression d’un parcours caractérisé par la découverte de nouveaux paysages a toujours été un moteur pour lui, et aujourd’hui plus que jamais.
Avant Ondarroa nous pénétrons dans la province de Bizkaya. Nous sommes toujours dans le pays basque espagnol. Après 17,5km, Serge bifurque sur une petite route de montagne, premier village rencontré : Bolibar dont la famille du célèbre Simon Bolivar serait originaire. A partir de là, les choses sérieuses commencent : sinueuse , tortueuse , étroite , pentue , les adjectifs nous manquent pour qualifier cette petite route qui mènera l’équipe jusqu’à Gernika- Lumo.
Cette ville, tristement célèbre, a été illustrée par Picasso, dont la toile originale est exposée à Madrid, dans un musée. En 1937, le bombardement de cette bourgade fit environ 1500 morts, uniquement des civils.
Petite trêve avant de bifurquer vers Morga  et de remonter à travers forêt et montagne, avec 2 rencontres au rendez-vous : une télé locale , et le frère de Sergio Fernandez, vice-champion du monde des courses de montagne qui est actuellement sur la course 333 au Maroc. Depuis 2 jours, je comprends mieux pourquoi les basques sont de bons cyclistes « grimpeurs », d’ailleurs, nous en voyons beaucoup sur ces routes. Cette région est un vrai terrain de jeu pour tous les coureurs à pied qui souhaitent s’entrainer en côte dans des paysages de rêves.
A  Andra Mari, nous avons le sentiment d’être en pleine Savoie avec en plus des arbres fruitiers, des cultures, une forêt d’eucalyptus.
La fin de parcours sera  plus terne, une fois revenus dans la vallée industrielle de Bilbao entre nuisances sonores, et successions de zones urbaines, il faut s’acclimater à nouveau aux dures réalités de la route. Après une reconnaissance difficile aujourd’hui ,cette acclimatation ne sera pas de trop. Adieu, bonnes odeurs, chants d’oiseaux, magnifiques paysages ruraux. La traversée de Bilbao et de sa banlieue, nous attend encore et encore, sur des kilomètres qui nous paraitront à rallonge. Mais demain sera un autre jour qui nous mènera de Sondika à Bilbao, puis nous suivrons la N634 en passant par Castro-Urdiales. L’étape se terminera aux alentours de Laredo.


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : Sondika (Bizkaia)

GPS : N43.30065° W002.94131°