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J60 - Mardi 15 décembre : Casa Branca – Intersection N384/N255 – 5km avant Alqueva

75,31km – 9H54’
Altitude 270m

Depuis Villa Franca, nous voyons des affiches qui présentent des « Touradas » et non des corridas, comme je les ai nommées il y a 2 jours. Dans les « Touradas, le toréador est monté sur un cheval et s’appelle un « cavaleiro », des hommes à pied fatiguent le taureau avec des jeux de capes, puis le « cavaleiro » plantera ses pics dans la bête. A la différence de la corrida espagnole, la mise à mort de l’animal ne se fera pas en public, mais en règle générale, celui-ci ne se remettant pas de ses blessures, est abattu dès le lendemain.
Autre point, les carreaux de céramique vitrifiés et polis nommés des « Azulejos » sont un art national, qui est entré en péninsule ibérique depuis l’invasion arabe. Comme vous avez pu le voir sur nos photos, ils sont omniprésents : sur les devantures des habitations, mais aussi les fontaines, les bancs publics, les plaques de rues, les gares, les églises et bien sûr les monuments historiques et les palais.
Au lever, nous avons la bonne surprise de voir nos « Dupondt » en vie, parés pour le froid, cette fois ils ne se sont pas laissés surprendre, et Joël a même eu chaud cette nuit, avec -5°C à 6H00 du matin et l’eau gelée dans le fond des bols. Et suite à une bonne nuit, leurs réflexions vagabondent : « Entre nous deux et Serge, le cumul d’âge dans le convoi = 176 ans ». J’ajouterai que c’est dans les vieux pots qu’on fait la bonne soupe !
Le paysage est magnifique ce matin, la gelée blanche et la douce lumière nous apaisent, Serge est contemplatif : « vous avez vu les cactus, vous avez vu les cigognes, vous avez vu la quantité d’agneaux, vous avez vu le panneau …. Et oui les gars, on ne va pas à Evora, mais là c’est pour rire car Serge « suit » ses suiveurs les yeux fermés, et heureusement qu’au bout de 1km, René a réagi face à cette erreur d’aiguillage !
Les pâturages toujours délimités par leurs barbelés, sont tous plantés de chênes lièges, la région de l’Alentejo est le premier producteur mondial de liège. Dans ces prairies à la belle herbe grasse, paissent les animaux. Nous ne verrons aucune culture sur notre route du jour. Avant Portel, nos chers oliviers sont de retour, ils foisonnaient lors de notre arrivée dans le Pays par la région du Tras-Os-Montes, et il semble que nous quitterons le pays avec ces jolis arbres aux feuilles persistantes.
Les villes et villages sont installés sur un promontoire. L’église ou les vestiges d’un château et/ou de fortifications veillent sur les maisons aux murs blancs et aux toits de tuiles rouge-orangé. Nous pouvons ainsi repérer de très loin, parfois une bonne dizaine de kilomètres, les villages alentours.
Serge s’est plaint hier soir d’avoir mal aux fessiers droits, mais de façon générale, il ne se plaint que très peu, et pas du tout à sa garde rapprochée. Il passe d’un jour à l’autre, et parfois d’un moment à l’autre, d’un état euphorique, volubile, humoristique, à des replis sur lui-même et cela surtout lorsque le temps lui semble long, que la route est dangereuse ou si il a mal quelque part….
Peu de circulation sur cette route transversale entre Evora et Beja, un véritable plaisir !

Demain : Alqueva, Amareleja, Barrancos, Frontière Portugal/Espagne


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : 5km avant Alqueva

GPS : N°38.24647° W007.58388°