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de course
J71 - Samedi 26 décembre : Montoro – 4km après le col de Niefla (Borne 25 N420)

72,47km  9H59’
Altitude 751m

6h ce matin
Tiens, aujourd'hui..., il pleut... il pleut encore, encore et encore...
Je rentre dans la chambre d'hôtel, en décidant d'informer Jojo et René de la "surprenante" nouvelle, par un:
"Salut les hommes-grenouilles!" ils ont compris, et malgré cela, me rendent mon salut avec le sourire.

7h22 Devant l'équipe au complet, Serge s'apprête à s'élancer.
Notre "Boss Runner" a la frite!
Le massage d'hier soir, plus une grande nuit, puisqu'il s'est couché "comme les poules", ont dû le requinquer.
C'est donc avec le sourire qu'il nous déclare, tel un coureur cycliste à la veille de prendre le départ d'une étape du tour de France:
- "Aujourd'hui, j’attaque! je vais le pulvériser ce record!"
(à ce sujet, les estimatifs sont rassurants!)  

Et pourtant, il y a deux jours, Serge me disait à la portière de la voiture, alors que je roulais à sa hauteur: "ça me bouffe la rate ce temps!"
C'est ce jour-là, que j'ai photographié ses pieds, pendant que René lui enduisait les orteils d'une crème qui atténue les frottements. À l'heure où j'écris ces lignes, il est encore sur la route, et comme je ne peux donc pas voir l'état de ses fameux "potons"; je ne peux donc pas m'empêcher d'angoisser. "JoJo" m'a confirmé il y a quelques jours, que l'humidité au niveau des pieds, c'est l'ennemi des coureurs de grand fond. Alors, même si Serge a des pieds de bébé (c'est l'expression de Laure),
j'espère qu'ils ne vont pas être trop fripés ce soir, pour ne pas ressembler à des pieds de centenaire...

7h30
Les pavés mouillés défilent sous les roues de ma voiture, en même temps que sous les pieds de Serge.
La ville de Montoro s'éveille doucement, très doucement...; nous sommes samedi. Aidée de son zoom, la caméra entre à l'intérieur d'un bar
et s'invite au comptoir, pour saisir les gestes du patron qui sert des cafés à deux habitués. Dans quelques minutes, Serge passera devant
l'estaminet; je l'attends. Dans les rues, c'est pratiquement le calme plat; "Il n'a y pas un chat". Mais, mais mais..., il y a un chien.
"Ce n'est pourtant pas un temps à mettre un chien dehors!"
Un tout petit, tout mignon toutou qui se balade sous la lumière orange des réverbères du pont du Guadalquivir que Serge est en train de traverser. Dans le viseur de la caméra, cette lumière irréelle est belle, la scène est cocasse; Je la "mets en boîte".

7h40
Après avoir fait des vues d'ambiance des rues, je remonte en voiture pour rattraper Serge, qui est dans la première montée.
La route serpente pour nous éloigner de la ville.
Cette première bosse, confirme la phrase de Laure: "Aujourd'hui, cela va être une étape de montagne"
En effet, je sens mon moteur chercher sa puissance dans les tours... je dépasse Serge, et jette un oeil dans le rétro.
Même si il est déjà dans  l'effort, il me fait un petit signe de la main et je lui réponds.
Ce court échange de signes qui ponctue mes dépassements, est devenu au fil du temps, un véritable rituel.
Et c'est là que je sais, je devrais dire....; c'est là que je sens, sa souffrance... C'est mon baromètre personnel.
Si le signe existe, c'est qu'il est bien. S'il n'y a pas de signe, c'est "qu'il est mal"...  
Il est dans une impossibilité de faire autre chose, que de se consacrer à son effort. Dans cette situation inhumaine, Serge a tout simplement un comportement humain.

8h12
Nous sommes, les "hommes-grenouilles" et moi, au sommet de cette première difficulté de trois kilomètres et demi que Serge mettra environ quarante minutes à monter.
Le jour arrive, Serge aussi, et je décide d'attendre là pour filmer le plan large de Montoro, sous la pluie...
Le Ducato repart donc, ils ont terminé leur première mission, qui est celle de guider notre coureur. La deuxième mission se profile; elle est
au kilomètre cinq. Les "hommes-grenouilles" ravitailleurs vont assurer la première becquée de la journée.
(hé oui, ils sont aussi sa mère poule !!!)  

8h50
La route défile. Une route nationale Espagnole au bitume neuf, donc parfait, aussi rutilante que luisante.
Les kilomètres s'enchaînent et au détour d'un virage, j'aperçois la silhouette de Serge. Après une légère décélération, le rituel
du geste est au rendez-vous; tout va bien!       

9h
Derrière moi, une voiture me colle de si prêt, qu'il m'est impossible de m'arrêter au niveau de mes "hommes-grenouilles".
Je continue ma route, et sur le compteur des chiffres tournent. Je prends donc de la distance sur l'équipe au file des minutes, en me disant
que ma journée de travail va tourner court... La pluie ne s'arrête pas (image déjà largement, trop largement tournées...) et les paysages
sont aussi les mêmes. Conclusion, "je taille la route", mais en prenant la pleine mesure de la distance que va devoir parcourir Serge aujourd'hui.


À l'heure où je termine d'écrire ces ligne, Serge est au lit, avec des pieds certes fripés mais enfin au sec...
Demain, il fera beau... enfin, c'est ce que promet la météo!

Elle est pas belle la vie d'un cadreur amphibie !?

Philou

PS : le terme "hommes-grenouilles" vient de la mutation de nos deux « Dupontd » en batraciens élégants, preuve de leur parfaite adaptation au milieu ambiant!

Demain : Puertollano- Ciudad Real


Tracé du jour avec Google Earth

Ville : Col de la Niefla (Region Castille la Mancha)

GPS : N38.54417 W004.36218